Corruption et copinage

Garantir la séparation de l'État et des grandes entreprises pour construire la société de demain.

L'urgence d'agir

La corruption et le népotisme vont de pair avec l'économie et la politique depuis des milliers d'années. Il devrait être clair que sans réglementation ni sanctions, les bons acteurs n'auront aucune chance d'évincer les mauvais. Cette situation est délétère, car la corruption et le copinage sont négativement corrélés à la croissance économique, au développement humain et à l'égalité [1]. Nous devons également être conscients que les formes de la corruption évoluent avec la société et la technologie. Comment pouvons-nous, par exemple, empêcher que les contenus d'un adversaire politique sur les moteurs de recherche et les réseaux sociaux soient dissimulés pendant une élection ? Sans transparence, garantie au niveau des plus hautes fonctions jusqu’aux simples administrations locales, sans sanctions mises en exécution, tous les efforts, qu’ils soient au grand jour ou discrets, se résument à des paroles en l'air.

Décomposition du problème

  • La corruption et le copinage coûtent à l'UE jusqu'à 996 milliards d'euros par an (~6% du PIB), ce qui signifie des pertes pour les entreprises, des emplois non créés et un manque général de confiance dans les administrations publiques et la politique dans de nombreux États membres [2].
  • Le progrès technologique signifie que nous avons besoin de plus de transparence sur les plateformes numériques, au-delà du contrôle de la publicité politique. Elle doit aller de pair avec les algorithmes d'IA prenant en charge la modération et la création de contenus numériques.
  • Les règles du jeu sont fortement biaisées en faveur des grandes entreprises qui influencent les administrations publiques, au-delà des cabinets de conseil qui rédigent des textes juridiques et des arrangements en coulisses. Les petites entreprises, les citoyens et la planète n'ont aucun lobby. Et en paient le prix.
  • Même en appliquant les normes les plus strictes, nous ne sommes pas en mesure de sanctionner les coupables – qu'il s'agisse de l'affaire des contrats d'Ursula von der Leyen sur les vaccins anci-COVID ou de la corruption dans l'agriculture en Hongrie [3]. Si nous ne pouvons pas sanctionner ne serait-ce que la partie émergée de l'iceberg, nous avons encore un long chemin à parcourir.

Pourquoi faut-il agir ?

  • Parce que les citoyens et les citoyennes se soucient de vivre dans une société équitable, et remettent en question les régimes incapables de lutter contre la corruption. La démocratie peut être remise en question en tant que régime efficace en Europe de l'Est et du Sud, où la corruption est plus répandue [4]. Des économies et des démocraties saines nécessitent des administrations responsables [5].
  • Parce que Volt s'est toujours soucié de l'importance d'une politique de tolérance zéro à l'égard de la corruption ainsi que de la capture de l'État et des intérêts privés dictant la politique de l'État. Ces comportements sont contraires aux valeurs européennes et entraînent des pertes importantes de ressources publiques et privées.

Photo par Unsplash. Modifié le 4 fevrier 2023