Nouvelle mosquée de Strasbourg

Un financement conditionné à la transparence de ses sources et de son utilisation, en accord avec les valeurs républicaines de laïcité et d'égalité

Paris, le 28 mars - La construction de la future plus grande mosquée d'Europe, à Strasbourg, suscite la polémique. Alors que la maire de Strasbourg et le conseil municipal ont décidé d'attribuer 2.5 millions d'euros au financement des travaux, le ministre de l'Intérieur a fait connaître son opposition. Au-delà de la polémique, voici notre position.

Volt pense que toute personne a le droit de pratiquer sa religion en toute sécurité et d'exercer sa foi avec dignité dans des lieux de culte, dans le respect des valeurs de la République. La construction d 'édifices architecturaux de grande ampleur, comme des édifices religieux, doit au préalable faire l'objet d'un plan de financement transparent et l'accord de subventions à de tels édifices doit être conditionné à un engagement clair des valeurs de la République.

Nous ne sommes pas d'accord avec la maire de Strasbourg et son équipe qui a accordé une subvention de 2,5 millions d'euros pour le financement d'une mosquée édifiée par un mouvement (l'association Millî Görüs) ayant refusé de signer la charte de l'islam de France portée par le Conseil français du culte musulman, ayant pris position contre la Convention d'Istanbul qui favorise la lutte contre les violences faites aux femmes, et soutenu par le Président turc alors que celui-ci vient de se retirer de la Convention du Conseil de l'Europe sur les droits des femmes.

Nous notons cependant que la maire de Strasbourg a indiqué que le versement effectif de la subvention fera l'objet d'un second vote et reste conditionné à la présentation d'un plan de financement clair ainsi qu'à une réaffirmation des valeurs de la République. Nous restons attentifs et rappelons que l'ingérence de pays étrangers dans le financement et le fonctionnement de lieux de culte, notamment, n'est pas acceptable.